Les réseaux ad hoc mobiles (MANETs) se caractérisent par des topologies très variées, en fonction de la densité du réseau (nombre de noeuds) et du niveau de mobilité (vitesse des noeuds). Ils s'appuient de plus sur des ressources généralement très limitées comme la bande passante ou l'énergie des terminaux. Mes travaux dans ce domaine de l'optimisation de la gestion des communications dans les ad hoc au sens large. Ils proposent des contributions à la fois dans le cadre de la diffusion et celui du routage, notamment lorsqu'on s'intéressent aux communications multi-chemins.


Réseaux véhiculaires : la diffusion robuste et garantie de la qualité de service

La solution de diffusion que j'ai proposée permet de fixer hors ligne les meilleurs comportements adaptés à divers types de réseau (de très peu dense à très dense). Pour chacun d'entre eux, le comportement optimisé s'apparente à une méthode probabiliste ``améliorée''. Il est décrit par quatre paramètres : la probabilité de relai, le nombre de répétitions, le délai entre deux répétitions successives et le TTL. Puis les 5 jeux de paramètres sont implantés sur chaque noeud du réseau afin que celui-ci choisisse au fil du temps, le jeu de paramètres le plus adapté à la densité du réseau qu'il détecte autour de lui. Cette stratégie est comparée par simulation à des stratégies probabilistes plus classiques, dans un réseau présentant des zones de densité variée. Les résultats montrent que ce protocole garantit, contrairement aux autres stratégies, que tous les noeuds du réseau recevront le message diffusé (même dans un réseau très peu dense), au prix d'une légère augmentation du temps de propagation. Par ailleurs, il présente un nombre de collisions plus faible.


Réseaux de capteurs : placement de capteurs et construction d'ensembles connexes


Réseaux ad hoc : le routage multi-chemins et les risques d'interférence

J'ai proposé un protocole de routage multi-chemins (NICE-MRP) adapté aux fortes variations de topologies dues à la mobilité des noeuds et à la présence potentielle d'interférences radio entre noeuds proches. Chaque noeud calcule des combinaisons de chemins ne présentant pas de radio-interférences ; puis il sélectionne la combinaison la plus performante comme route principale et l'utilise pour la communication (table active). Les autres combinaisons sont conservées dans une table passive, ce qui permet, en cas de rupture d'un chemin, de continuer la communication en mode dégradé, tout en cherchant dans la table passive une combinaison plus performante sur laquelle la communication sera reportée pour retrouver un mode de fonctionnement normal. Les performances de NICE-MRP en fonction du degré de mobilité sont évaluées avec ns-2, en comparaison avec d'autres protocoles multi-chemins (liens disjoints et à noeuds disjoints). NICE-MRP présente globalement une latence plus faible, avec des taux de pertes et une surcharge du canal sensiblement équivalents, voire plus faibles que pour les autres protocoles et qui restent relativement constants, quel que soit le niveau de mobilité.